Le cancer du col de l'utérus
Figurant parmi les cancers les plus répandus chez les femmes, le cancer du col de l'utérus est très souvent causé par le virus du papillome humain (VPH). Le VPH est transmissible sexuellement et il en existe près de 120 formes différentes. La plupart d'entre elles sont inoffensives et sont éliminées par l'organisme. Toutefois, certaines souches peuvent causer des verrues génitales (condylomes) ou mener aux cancers du col de l'utérus, de la vulve ou du vagin. Néanmoins, ces maladies ne se développent pas chez toutes les femmes qui sont infectées par le VPH et le virus peut aussi demeurer inactif durant de nombreuses années avant de causer des dommages.
Le cancer du col de l'utérus est caractérisé par la multiplication de cellules anormales sur le col utérin qui entraîne la formation de tumeurs. Heureusement, l'évolution est généralement très lente et permet un dépistage précoce du cancer. On peut alors intervenir rapidement et efficacement.
Causes
On ne connaît pas exactement les éléments déclencheurs du cancer du col de l'utérus. Il existe des facteurs de risque pouvant prédisposer certaines femmes à développer le cancer du col de l'utérus :
- avoir déjà eu certaines infections transmises sexuellement (ITS);
- avoir plusieurs partenaires sexuels (ou un partenaire qui en a plusieurs);
- contracter une infection au VPH;
- débuter l'activité sexuelle très jeune (les tissus sont encore en formation et sont alors plus vulnérables);
- fumer la cigarette;
- avoir eu plusieurs grossesses à terme.
Symptômes
Le cancer du col de l'utérus n'entraîne souvent aucun symptôme. Il est possible que des écoulements vaginaux inhabituels, des saignements (en dehors des menstruations) ou une douleur lors des rapports sexuels se manifestent, mais ces symptômes n'impliquent pas nécessairement un cancer. De fait, ils sont aussi associés aux infections vaginales bactériennes ou à champignons. Une personne ressentant ces symptômes devrait être invitée à consulter un médecin.
Diagnostic
Le médecin peut suspecter un problème au niveau du col de l'utérus lors de l'examen gynécologique de routine incluant un test Pap et des questions. Afin de confirmer le diagnostic, on peut recommander à la patiente de passer de nouveau un test Pap et une colposcopie. Différentes biopsies peuvent être faites sur le col lors de la colposcopie. Aussi, des prises de sang peuvent être demandées. Toutes ces mesures permettent de confirmer le diagnostic de cancer du col de l'utérus et d'en définir la sévérité.
Traitement
Le cancer du col de l'utérus peut être traité de plusieurs façons. Le choix de la méthode varie principalement selon le stade atteint par le cancer et le désir de conserver ou non la capacité de se reproduire.
La chirurgie
La chirurgie vise à éliminer les tissus cancéreux. C'est souvent la première solution envisagée. Différents procédés sont employés. Il y a d'abord l'ablation des tumeurs, au cours de laquelle on enlève tout ce qui pourrait être atteint. Le laser peut aussi être employé pour détruire les cellules cancéreuses. Ces deux méthodes sont efficaces dans le cas où le cancer est très localisé et facile à cerner. Dans les cas plus étendus, il est possible de procéder à une hystérectomie partielle ou complète. On enlève alors l'utérus et/ou les ovaires.
La radiothérapie
Le traitement en radiothérapie se fait par rayonnement et vise à détruire les cellules cancéreuses. Le rayonnement peut se faire d'une source externe ou interne. Ce type de traitement a aussi un impact sur les cellules saines et peut entraîner des effets secondaires. Ceux-ci peuvent être en partie évités par la prise de certains médicaments.
La chimiothérapie
Tout comme la radiothérapie, la chimiothérapie peut être utilisée pour différents types de cancer. Lorsqu'on parle de chimiothérapie, on réfère à la prise de médicaments par la bouche qui vont attaquer les cellules cancéreuses au niveau de l'organe à traiter. On l'emploie généralement lorsque le cancer est répandu, car le traitement a un effet sur tout l'organisme.
Prévention
Il existe des vaccins contre certains types de VPH qui peuvent causer les condylomes génitaux ou les cancers du col de l'utérus, de la vulve et du vagin. Ces vaccins, le GardasilMD et le CervarixMD, peuvent prévenir une infection au VPH, mais ne la guérissent pas. Ainsi, ils sont inefficaces pour une personne déjà infectée. Il est donc recommandé de se faire vacciner avant le début de l'activité sexuelle. Le groupe cible est constitué des femmes âgées de 9 à 26 ans.
Ces vaccins peuvent être un moyen de prévention intéressant pour les femmes à risque. Parlez-en à votre médecin pour savoir s'ils seraient utiles dans votre cas. Notez bien qu'un vaccin ne remplace pas le test PAP! Celui-ci demeure le seul moyen de dépistage et doit être fait malgré la vaccination.
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